L’état du marché de l’immobilier en 2019 et au-delà

Plusieurs indicateurs montrent que les prix de l’immobilier en France qui affichaient jusqu’à présent une tendance à la hausse devraient commencer à baisser d’ici un an. Mais cela arrivera probablement à la suite d’une augmentation des taux d’intérêt décidée par la Banque Centrale Européenne. Explications.

Les prix de l’immobilier ont dernièrement augmenté, principalement à Paris

Au cours des dix dernières années, les prix de l’immobilier à Paris, la capitale, ont augmenté de 51,2%. Le mètre carré vaut maintenant 10 000 €. En septembre 2018, le marché immobilier résidentiel français s’inscrit dans la continuité de 2016 et 2017. En effet, les prix ont constamment grimpé depuis 2016: + 0,8% en 2016, + 1,7% en 2017, + 1,1% depuis le 1er janvier 2018. Le volume des ventes reste stable: 960 000 transactions en 2017, dont 948 000 sur 12 mois jusqu’en mai 2018. À Paris, la hausse des prix est nettement plus forte qu’au niveau national: + 5,3% en 2016, + 6,7% en 2017 et + 4,6% sur les huit premiers mois de 2018. Alors qu’au cours des huit premiers mois de 2018, 35% des 50 plus grandes villes de France ont vu leurs prix moyens baisser.

Un marché de l’immobilier plutôt encourageant pour 2019

Premier indicateur prometteur: la baisse du chômage. La tendance du chômage est à la baisse, ce qui annonce une évolution positive à moyen terme de la demande sur le marché immobilier. L’autre condition en faveur du marché immobilier est la rapidité des transactions. On constate que la durée des procédures de vente continue de diminuer dans toutes les villes de France à l’exception de Bordeaux et de Strasbourg. Dans les grandes villes, la durée est très courte (39 jours à Paris, 45 jours à Lyon). Le dernier facteur contribuant à la croissance du marché de l’immobilier est  la faiblesse des taux pratiqués par les établissements de crédit immobilier.  Grâce aux faibles taux, le pouvoir d’achat des Français a considérablement augmenté au cours des dix dernières années. Mais les situations locales sont très contrastées et si le niveau national moyen est satisfaisant, on constate que le pouvoir d’achat est bien en dessous du niveau acceptable à Paris, Nice, Bordeaux et bientôt à Lyon. La situation est plus favorable dans les autres grandes villes comme : Marseille, Rennes, Toulouse, Nantes, Lille, Strasbourg et Montpellier.

Une hausse du coût des assurances emprunteur mais une baisse de la taxe d’habitation

Les prix de l’assurance emprunteur augmentent à cause de la hausse de la fiscalité de l’assurance emprunteur de 9 % imposée par le gouvernement. Il devient donc inutile de changer de police pour réduire son taux d’emprunt. Heureusement, cette hausse du coût de l’assurance de crédit immobilier devrait être compensée par la baisse de la taxe d’habitation. Ayant baissé de 33 % en 2018, la taxe devrait encore être réduite de 66 % en 2019 par rapport à 2017.

 

Une baisse du marché peut arriver dans un avenir proche

Le pouvoir d’achat des Français est renforcé depuis 2011 par la poursuite de la baisse des taux d’intérêt. Mais cela semble avoir pris fin avec des taux au plus bas, qui ne chuteront probablement plus. La hausse des prix au niveau national (+1,7% en 2017 en moyenne en France) va donc impacter progressivement sur le pouvoir d’achat des Français. Par ailleurs, plusieurs indicateurs suggèrent qu’un changement de cycle est probable d’ici un an. Les agents immobiliers constatent que le rapport de force entre acheteurs et vendeurs évolue, que les durées des prêts hypothécaires ne peuvent plus augmenter et que la hausse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne est imminente. Ce qui annonce clairement un retournement de situation  prévisible pour les années à venir. Pour suivre l’évolution du marché de l’immobilier, suivez ce Blog de crédit.